|   Trop jolie  » »

Val-Bélair, c’est mon pays

(paroles et musique : Sébastien G. Couture)
© Sébastien G. Couture, 1989 (SOCAN)

Moé, j’suis livreur de poutine
À Val-Bélair, mon beau pays;
J’ai beaucoup de clients.
Avec mon tricycle, dans la rue,
Je vais vite mais j’ai pas peur
Quand je vais chez mes clients.
Quand j’arrive, tout essoufflé,
Avec ma poutine chez le client,
Ben! lui me donne un peu d’argent.

Val-Bélair, c’est mon pays,
On y mange beaucoup des patates frites,
D’la pizza pis d’la poutine;
Val-Bélair, c’t’un beau pays.

Mon frère, lui, y tond des pelouses
Mais, des fois, y pogne des bouses
Quand y passe dedans le champ.
Y est fait pour ça c’te job là
Parc’ qu’y est beaucoup intelligent;
Mon frère, lui, y est bon là-d’dans.
Sur sa tondeuse, y est fier à voir
Quand y travaille, surtout le soir.

Val-Bélair, c’est mon pays,
On y mange beaucoup des patates frites,
D’la pizza pis d’la poutine;
Val-Bélair, c’t’un beau pays.

Pis, des fois, quand on s’ennuie,
On va manger une grosse poutine,
Moé pis mon frère dedans la nuit,
Lui sur sa tondeuse, moé sur mon tricycle.

Pis là, on s’en va chez Jerry.
Jerry, ça, c’est notre ami.
Pis là, on fait de la musique
Sur la ruine-babine de Jerry.

Val-Bélair, c’est mon pays,
On y mange beaucoup des patates frites,
D’la pizza pis d’la poutine;
Val-Bélair, c’t’un beau pays.

Charlesbourg, 1989

———————————————————–

Historique

Un jour, mon ami Frank – qui faisait le militaire à la Base de Valcartier – m’a raconté que les trois industries principales à Val-Bélair étaient les snack-bars, les tondeurs de gazon et les quincailleries. Intéressant… et plausible. Avec la quantité de gars sur la base qui doivent bouffer et le nombre de terrains de golf (et de champs de tir) à tondre, il y avait de quoi justifier les deux premières assertions et faire fonctionner mon imagination. Pour ce qui est de la troisième, elle sortit bien vite de mon propos.

Je n’ai jamais pris la peine de vérifier si tout cela était bien fondé ; je faisais confiance à Frank. Et j’ai pondu cette chanson, ma première, qui fut vite un succès pour mon plus grand malheur.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *