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La bite-au-vent

(paroles et musique : Sébastien G. Couture)
© Sébastien G. Couture, 1992 (SOCAN)

Par sa fenêtre, la nuit dernière,
Ma voisine montrait son gros derrière
À tous les gens de la cour en arrière
Et elle chantait…

Quand j’suis sorti, y avait deux chats
Sur mon perron qui n’se gênaient pas;
Un par-dessus l’autre et let’s go les gars!
Et ils chantaient…

J’suis sorti prendre l’air dans la rue;
Vous devinerez jamais ce que j’ai vu:
Y avait un gars, là, dansant flambant nu
Et il chantait…

Je suis entré dans le dépanneur
Et enlacés sur la boîte-à-beurre
Y avait le curé pis ses deux bonnes soeurs
Et ils chantaient…

Ah! là j’commence à être un peu excité
Quand passe une belle fille très bien roulée
Sans rien sous sa jupe; elle me l’a prouvé
Et elle chantait…

Alors, pour me calmer un petit peu,
J’suis descendu chez ma copine,
J’l’ai trouvée dans la douche, la p’tite coquine,
Avec mon meilleur ami pis ma cousine…
Et ils chantaient…

Le coeur un peu fêlé, j’suis reparti;
Dessous un arbre, un gars faisait pipi.
Il m’a dit : « Tu viens me la tenir, chéri ? »
Et il chantait…

Ah ! ça c’t’ait l’coup d’grâce, Sacrament!
J’suis r’monté sur la rue Saint-Jean
Et devant les voitures, les passants,
J’me suis déshabillé en hurlant!
Et j’ai couru partout, partout,
partout, partout, partout, partout
La bite au vent, la bite au vent
Et j’ai chanté…
Et j’ai chanté…

Québec, 1er décembre 1992

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Historique

J’ai écrit cette chanson en trois minutes et demie (ainsi qu’une autre intitulée « Fade ballade malade » qui, comme son nom l’indique, est d’une insipidité telle qu’elle a sombré dans l’oubli dès sa création) à l’occasion d’un anniversaire au Café des Arts, à Québec, en 1993 (je crois me souvenir que c’était celui de M. Jean-Michel Baptista). Le thème de la soirée était : « Le Café des Arts dans 20 ans ». Je m’étais donc imaginé en chanteur country bedonnant et alcoolo, ce qui n’est pas loin de la vérité si on enlève le country.

J’aurais balancé La bite-au-vent (mauvais jeu de mots que j’ai piqué à San-Antonio (Beethoven) à la poubelle si Sylvain Dion (Denfer) n’était parvenu à me convaincre que je tenais là un tube phénoménal. Il m’a même aidé à en travailler les arrangements. Je l’ai donc gardée, chantée et enregistrée. Merci Sylvain !

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