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Le goéland en ville

(paroles : Sandra Lemieux – musique : Sébastien G. Couture)
© Sébastien G. Couture, 1992 (SOCAN)

Dans votre ville, y’a d’autres oiseaux
Qui font autant de chiures que moi
Moi pourtant, j’me trouve plus beau
Alors je n’comprends pas pourquoi
Y’a qu’moi qu’on haït
Rien qu’moi après qui on crie
J’fais pas exprès d’vous emmerder
Mais je refuse de m’excuser

Vous trouvez mon cri discordant
Me le reprochez en grinçant
Sûr, je n’suis pas un pinson
Je n’peux séduire d’une chanson
Mais haut et fort dans la tempête
Il résonne comme une trompette
J’fais pas exprès d’vous emmerder
Mais je refuse de m’excuser

Je suis un goéland en ville
Y’avait pas d’place pour moi ailleurs
Je suis un goéland en ville
Moi aussi j’rêve d’un monde meilleur

Je me contente de vos restants
Et je fouille dans vos poubelles
Traitez-moi de dégoûtant
Pis j’m’en vas rappliquer d’plus belle
J’me laisserai pas mourir de faim
Pis vos déchets, c’est mieux que rien
J’fais pas exprès d’vous emmerder
Mais je refuse de m’excuser

Vous me dites à coeur de journée
Que ma place n’est pas parmi vous
Qu’un goéland dans une cité
C’est comme un pauvre ou un voyou
Quand on peut plus les ignorer
Faut s’employer à les chasser
J’fais pas exprès d’vous emmerder
Mais je refuse de m’excuser

Je suis un goéland en ville
Y’avait pas d’place pour moi ailleurs
Je suis un goéland en ville
Moi aussi j’rêve d’un monde meilleur

Avant la fin de mon procès
Moi, le goéland, le paria
J’voudrais vous dire que c’est ben vrai
Que vos grandes villes sont pas pour moi
Mais vous oubliez qu’elles sont bâties
Sur les bords de mer, mon pays
Évidemment qu’vous m’emmerdez
Mais j’pense pas qu’vous vous excuserez…
Évidemment qu’vous m’emmerdez
Mais j’pense pas qu’vous vous excuserez

Charlesbourg, 6 août 1991

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Historique

Sandra m’est arrivée un jour avec le texte de cette chanson. Si je ne me trompe pas, c’était l’époque où elle étudiait les différentes variétés de crottin de cheval au cégep de La Pocatière. Ou peut-être avant… Enfin…

Elle m’a dit d’en faire ce que j’en voulais, alors j’en ai fait une chanson, ce qui est déjà pas mal.

C’est une des rares chansons de cette époque que je chante encore. C’est d’ailleurs la seule chanson de mon répertoire qui revendique un peu quelque chose, qui parle d’un problème, qui fesse dans le dash de la société, t’sé !

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