Les fleurs te font pleurer
Mon amour, tes yeux ruissellent
Les fleurs te font pleurer
Vois, je les ai coupées
Mon amour, tes yeux ruissellent
Les fleurs te font pleurer
Vois, je les ai coupées
Pour t’en offrir de plus belles
Mon amour, tes yeux ruissellent
Les fleurs te font pleurer
Vois, je les ai coupées
Mon amour, tes yeux ruissellent
Les fleurs te font pleurer
Vois, je les ai coupées
Pour t’en offrir de plus belles
Si c’est ça le sud, ça c’est sensass!
Le soleil chaud, sur nos orteils, veille.
Aussi, si tu sues, sois sans grimace;
Mon ami, aime la mer et sommeille.
Je vois bien que tu sens ses caresses,
Qu’autour de toi, plus rien ne presse;
Qu’ils sont si doux tes moindres gestes.
Je vois bien que tu sens son étreinte,
Que tu es hors de toute atteinte;
Même ton sourire n’est plus une feinte.
Je me sens bien dans cette ville,
Ville fermée, noire et tranquille
Pleine de filles à marier
Juste pour un soir de liberté.
Tu es belle dans mon verre,
Quand j’te regarde à travers
J’ai compris, ma chère petite,
Que ce que tu aimes chez moi
Ce sont mes bibelots, mes potiches,
Mon argent et mes draps de soie,
Mes vestons, ma lotion capillaire,
Ma cave, ma canne et mon chat;
Tous ces machins, tu les préfères
À moi.
Il y a longtemps que j’avais fait
Une p’tite chanson à quatre accords,
Alors voici deux, trois couplets
Pour vous parler d’mon corps.
C’est le meilleur ami que j’aie,
Et ce depuis vingt-trois années.
Il mérite bien ce p’tit refrain
Que je vous chante, tenez-vous bien.
Elle se ronge le bout d’un ongle
En jetant un oeil à sa montre;
Il doit être plus de minuit.
Sa jupe laisse voir ses jambes
Au bout desquelles ses pieds balancent;
C’est l’impatience qui donne le rythme.
Il est dur de rester sage, mon amour,
Quand les filles, au printemps, se décident
À mettre de côté quelques atours;
S’offrant si simplement aux yeux avides,
Même qu’elles osent en rire, les perfides.
Devant de légers corsages,
Qu’il est dur de rester sage
Elle me fait de l’oeil
Et je suis sur le seuil
De hurler comme un loup.
Ses copines sont belles
Mais je sais que c’est elle
Qui viendra sur ma bouche
Regardez-moi, regardez-moi,
Et entendez tonner ma voix
Qui se brise sur vos tympans,
M’arrache la gorge, et pourtant
Elle vous fait rire ou vous émeut
Mais tout ça pour moi n’est que jeu.
Je sais qu’il faut jouer de son charme;
Je connais le prix d’une larme