« «  Si vous saviez…   |   Le bon chien  » »

Crois-moi

(paroles et musique : Sébastien G. Couture)
© Sébastien G. Couture, 1992 (SOCAN)

Tu l’as rencontrée un soir
Que t’avais froid, qu’il faisait noir,
Et elle a su te réchauffer.
Tu n’avais cesse de lui parler
De tout ce qui te torturait
Et elle a bien su t’écouter.
Tu lui as dis tous tes malheurs,
Tes faux pas et puis tes erreurs;
Elle a su ne pas te juger.
Puis tu t’es remis à pleurer
Et, voyant qu’elle n’avait pas ri,
Tu as su qu’elle t’avait compris.

Elle est belle
De douceur,
Tu vois.
Et ta peine
Lui fait peur;
Et elle t’aime,
Je crois.

Tu avais peur de ses grands yeux
Qui savaient te lire beaucoup mieux
Que toi tu ne l’as jamais fait.
Elle a pu voir au fond de toi
Ce que les autres ne voyaient pas
Et tout ce que tu tiens caché.
Elle t’a dit toutes les beautés
Qui n’ont cessé de t’habiter,
Que pourtant tu ne voyais plus.
Elle t’a dit qu’elle voyait en toi
Tout ce qu’elle avait jamais voulu
Et tu ne la comprenais pas.

Elle t’appelle;
Tu as peur,
Je vois.
Elle est belle
De douceur
Et elle t’aime,
Je crois.

Ton coeur n’est pas devenu si froid;
Elle le sait bien et c’est pourquoi
Elle voudrait bien s’y réchauffer.
Et puis tu n’es pas fait en bois;
Regarde-moi bien tu comprendras.
Tu n’as qu’à te laisser aimer,
Crois-moi.

Elle t’appelle;
Tu as peur,
Je vois.
Elle est belle
De douceur
Et tu l’aimes…

De toute façon, un coeur ne doit servir qu’à aimer.
Dis-moi pourquoi on devrait l’user à regretter.
Moi, je dis que la vie, elle est trop courte avant la mort,
Alors pourquoi se la gâcher avec des remords?

Je l’sais qu’la vie n’a pas été douce avec toi;
C’est à toi de l’agripper avec tes dix doigts,
De la regarder en pleine face et de lui dire de changer;
D’embrasser le présent et puis de cracher sur le passé.

Et même si tu préfères rester dans le noir,
Que tu te refuses à< faire la paix avec ta mémoire;
Ben! c’est pas ça qui va l’empêcher de t’aimer
Et c’est pas ça qui va m’empêcher de t’aimer,

Crois-moi.

Québec, 28 janvier 1992

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Historique

C’est une chanson écrite pour mon frangin, mon poteau, mon mec à moi, non grand chum Christian. Le pauvre souffrait d’une peine imbuvable et n’osait plus ouvrir les bras à toutes les mignonnes qui – il y en avait, si, si – lui tournaient autour.

On compensait à grand renfort de bière, mais quelquefois ça prend un peu de chaleur, nom d’une pipe ! Surtout à Québec, quand il gèle à cœur fendre.

Voilà, il a écouté la chanson, il est retombé en amour et s’est recassé la gueule deux, trois fois (dont une à cause de moi et une autre grâce à moi).

Maintenant, grâce à lui tout seul, il est heureux papa, heureux amoureux, et n’a rien à envier à personne, personne.

(J’en profite pour t’embrasser, mon homme !)

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